Au niveau démarchage, j’ai frappé à sept ou huit portes ces derniers mois et, pour l’instant, j’ai reçu deux refus. Deux lettres-types à base de « intéressant mais ne rentrant pas vraiment dans la ligne éditoriale » donc rien de bien méchant. Affaire à suivre.
Et, évidemment, je ne manque pas de préciser avant que vous ne me demandiez : non, ce n’est pas « la vraie » couverture (puisque le roman n’est pas (encore ?) édité). C’est juste pour mon petit plaisir personnel de graphiste et pour donner le ton un peu « pop » de cette histoire.
(Il parait que) Casus Belli n°5 est sorti aujourd’hui. Au menu : la fin du monde, rien que ça. Et la fin de Black Trinity dont le dernier scénario se nomme « La fin et le début ». Comme quoi, il pouvait pas être plus raccord avec le thème.
Comme pour les précédents, le magazine propose des news, des critiques de jeu, des scénarios et des aides de jeu. Et donc, le quatrième et dernier scénario de Black Trinity. C’est toujours écrit par moi-même et c’est entièrement dessiné par mon compère Willy Favre.
Si les trois premiers scénarios étaient relativement feutrés, avec un fantastique léger pour être un maximum générique et accessible, celui-ci, pour le final, est plus… épique (à défaut de trouver un terme adéquat).
L’intérêt d’un ensemble de scénarios avec une intrigue propre à chaque épisode – et pas la continuité d’une même grosse histoire coupée en quatre parties – c’est justement (selon moi) de pouvoir changer de registre, de ton et d’être utilisé par le lecteur occasionnel (celui qui ne dispose pas de l’ensemble des numéros).
Pour ce dernier scénario, j’ai donc opté pour une approche qui me permettrait d’expliquer, de manière détournée, l’intégralité de l’histoire jusque là et une petite intrigue pour des nouveaux venus. Je me suis ainsi amusé à proposer quelque chose qu’il n’est presque (voire pas) possible dans un jeu du commerce où il y a un cadre à respecter. Cette fin ne plaira sûrement pas à tout le monde, d’autant que j’ai dû me faire violence pour réussir à tout caser (les explications liées aux précédents scénarios et l’intrigue du jour) mais je me suis fait plaisir et l’expérimentation aura été intéressante.
Tiens, y’a même de grandes chances pour que vous compreniez enfin pourquoi il y a toujours le même morceau qui revient et la signification du titre « Black Trinity » (le titre français de « Trinité Noire » ne servant qu’à noyer le poisson, le réel sujet de fond de ces histoires…). Deux arguments imparables à l’achat, non ?
La saison 3 de SouthLAnd (LA pour Los Angeles, of course) est en cours de diffusion sur la petite chaîne américaine TNT (rien à avoir avec notre télé numérique) et c’est sûrement la meilleure série en cours de diffusion pour peu qu’on soit un minimum sensible au genre.
Comme j’aime toujours aussi peu faire les résumés de série, je me fais un malin plaisir de recopier celui trouvé sur AlloCiné (oui, je sais, c’est moche de faire des choses pareilles) :
« Une plongée au coeur de la police de Los Angeles… Le vétéran John Cooper est chargé de former la jeune recrue Ben Sherman. Les méthodes brusques de son nouveau mentor vont pousser Sherman dans ses derniers retranchements et l’amener à se demander s’il a vraiment ce qu’il faut dans le ventre pour devenir un flic de L.A. De son côté, l’inspecteur Adams, qui vit toujours chez sa mère, fait équipe avec Russell Clarke, un homme malheureux en ménage et père de 3 enfants. L’inspecteur Daniel « Sal » Salinger supervise quant à lui Nate Moretta et Sammy Bryant, en charge des enquêtes sur les gangs. Quant à l’officier Chickie Brown, elle rêve de devenir la première femme à intégrer l’unité d’élite SWAT… »
Le résumé pas très sexy a pour mérite de ne pas mentir sur la marchandise : SouthLAnd est un « cop show ». Entendez par là : une série de flics avec des enquêtes… policières. Oui, encore une. Mais SouthLAnd ce n’est pas que ça. Au contraire même. Pas de grandes intrigues ici, ni de grands complots, juste des enquêtes humaines et réalistes, et la façon dont officiers et détectives vivent leur métier. Les histoires sont indépendantes, généralement assez simples et ancrées dans le quotidien et c’est à mi-chemin entre les premières saisons d’Urgences (pour le côté relationnel, pour le fait de suivre des binômes de flics avec leurs problèmes) et The Shield (pour le côté Los Angeles, caméra à l’épaule et histoires de gang).
Sur le papier, difficile de dire ce que cette série a pour elle. Les ingrédients qui font sa qualité ne sont pas évident à cerner. Il me semble que la série bénéficie d’une réelle sensibilité dans l’écriture (comme pouvait l’être les premières saisons d’E.R./Urgences donc – avec John Wells à la production, ce n’est pas étonnant), sans faire dans le pathos à outrance, avec des persos attachants mais faillibles (ils font pas mal de bourdes au quotidien sans pour autant que ce soit la fin du monde à chaque fois). La série est donc très bien écrite, très bien jouée et excellemment filmée. La ville est un personnage à part entière et pour une fois, ce n’est pas dit juste pour faire genre : on voit beaucoup de passants, parfois même des foules, et il y a d’impressionnants plans d’ensemble qui rendent le décor saisissant de réalisme.
Plusieurs fois, la série a failli passer à la casserole (elle a d’abord était diffusée sur NBC, pour être finalement annulée, puis sauvée par TNT) mais contrairement à la très tiède saison 3 de Sons of Anarchy, la qualité de la série n’a toujours pas diminuée – même si elle est aidée par le faible nombre d’épisodes par saison (7 et 6 épisodes pour les saisons 1 et 2 alors que la troisième en comptera 10).
SouthLAnd, ce n’est pas la série dont vous attendez chaque épisode avec impatience (quoi que ça l’est finalement devenu pour moi…) ni celle où vous vous rongez les ongles au sang en attendant le prochain épisode, non. Mais c’est une valeur sûre, une série qui revient pour quelques semaines chaque année et qui vous montre comment à partir d’un sujet archi rebattu et sans faire d’esbroufe, il est possible d’écrire des histoires intelligentes, intenses et humaines.