Au Crépuscule #6 : la Rentrée


La Grande Bataille de Winterfell, 
La Bataille de Shiganshina,
La Bataille du Gouffre de Helm*,
La Rentrée Littéraire 2019.

J’adore les grandes batailles. J’aime quand tous les persos se retrouvent et affrontent un ennemi commun surpuissant. J’aime quand il y a des persos importants qui meurent montrant que la guerre c’est moche et pas à prendre à la légère, que n’importe qui peut y passer. Par contre, j’aime moins quand on sort de la fiction et que c’est le roman que j’ai écris qui est contraint de se lancer dans la mêlée ^^.

Qu’est-ce que je veux dire par là ? Que c’est la rentrée littéraire et que ça va être la guerre pour Au Crépuscule.

Vous vous dites que j’exagère ? Je suis persuadé du contraire.

J’ai longuement hésité à écrire cet article mais comme je suis assez nerveux concernant la sortie du roman, assez inquiet au point de ne pas toujours bien dormir, je me suis dis “juste fait-le !”. Mieux vaut prévenir que guérir.

Les faits : le site Actualitté parle d’une rentrée littéraire d’environ 910 sorties pour cette année (on ne compte pas les BD, mangas et comics — uniquement les romans, essais et recueils de nouvelles ou de poésie). 

Je ne sais pas si vous visualisez 900 nouveautés dans les rayonnages des librairies, sur les étals des magasins, mais moi, non. Ce qui est un peu normal puisque les libraires font des sélections en fonction de critères qui leur appartiennent (les goûts, les couleurs, l’estimation du potentiel de ventes : s’il ne voit passer que des adultes dans sa boutique, il va peu ou pas commander de livres pour enfants). Le libraire, physiquement, il ne peut pas prendre un exemplaire de chaque titre tellement y’en a. Donc : la guerre.  

Dans ces moments de sorties nourries, si tu n’es pas un blockbuster, tu risques ta place chaque semaine à la manière d’une sortie cinéma. Le film débarque en premier semaine, reste 1 à 3 semaines en salles, une seule si ça ne marche pas du tout et plus que prévu si ça fonctionne super bien. Là, c’est pareil, mais en bien pire. Si le roman ne se vend pas “bien, et rapidement”, il disparaît sous le flot des nouveautés des semaines suivantes. Et lorsque les exemplaires en stock sont vendus, le libraire pèse le pour et le contre d’en reprendre quelques exemplaires (ce qui explique que, parfois, on ne trouve pas un livre pourtant sorti quelques semaines plus tôt). S’il y a énormément de sorties, et si les ventes sont moyennes, il préférera faire de la place dans ses rayonnage pour les nouvelles nouveautés. Cruel mais totalement logique.

Bref, même si je me dis que j’ai fais au mieux, que ce n’est malheureusement plus de mon ressort (j’aimerais toujours faire plus, mais l’homme a ses limites), je ne suis pas serein. Le sol est gadouilleux et ça ressemble plus à un Battle royale qu’à autre chose.

Tout ça pour dire quoi ? Si Au Crépuscule vous intéresse, n’attendez pas. Prenez-le dès que vous en avez l’occasion et les finances. Si ça vous branche pas trop, sans rancune : ça n’est qu’un roman, qu’un moment de divertissement. Y’a ni obligation, ni mort d’homme. Comme Au Crépuscule n’a pu se faire que grâce aux très bonnes ventes de Presque Minuit, je suis simplement conscient que les ventes d’Au Crépuscule influenceront mes futures demandes de projets. Là encore : les faits.

Dans tous les cas, si le roman vous a plu, parlez-en, partagez votre avis, écrivez un commentaire sur les réseaux sociaux et/ou les sites de vente en ligne : là où vous serez lus et où vous pourrez informer les curieux et convaincre les indécis. C’est le bouche à oreilles des premiers jours, les avis postés et les ventes des premières semaines qui décident du destin d’un roman… et de sa survie parmi les combattants de la grande guerre littéraire.

À jeudi !

* * *

Au Crépuscule sort le jeudi 5 septembre chez 404 éditions.

La semaine prochaine : anecdotes ! (cycle lunaire, température hivernale de 1893 et autres véracités historiques).

*Oui, je sais, c’est la Bataille de la Ferté-au-Cor mais cette appellation ne parle à personne.

Au Crépuscule #5 : intérêts


<Plus je déroule mes publications, plus j’ai l’impression d’avoir des tartines à raconter sur le roman et l’écriture en général. Comme ce serait aussi risible que vain d’essayer de vous convaincre que “Au Crépuscule” est le meilleur roman de l’univers, je vais plutôt traiter de trois points qui me semblent intéressant pour le roman et l’écriture en général… en espérant que ça convainc davantage ^^ >

En lisant et en écoutant les retours concernant Presque Minuit, j’ai pu prendre du recul sur le roman et je me suis rendu compte qu’après la dernière page de l’histoire, j’avais un casting de survivants hauts-en-couleurs. Peut-être pas une équipe de X-men mais un ensemble d’une douzaine de personnages avec tous une “couleur” ou des particularités… exotiques (faites l’expérience de caractériser chacun des survivants par un mot ou un archétype et vous comprendrez ce que je veux dire). En tout cas, un vrai terrain de jeu pour l’imaginaire qui m’a donné envie d’exploiter le potentiel de chacun, de concrétiser tout ce qu’ils avaient en eux, et de les faire évoluer d’autant plus. Ainsi, j’ai veillé à ce que tout le monde – même le troisième rôle qui n’apparaît que quelques chapitres – ait une trajectoire, qu’ils soient tous différents entre leur première et leur dernière apparition. Je pense que ça apporte une réelle satisfaction à la lecture de voir que ces personnages vivent et changent – même si (et justement parce que) pas toujours comme on le voudrait : ce n’est pas lisse, ce n’est pas factice, ce qu’ils vivent à de l’importance. Je pense qu’à la lecture, ça se ressent par le fait qu’on ne puisse jamais réellement deviner ce qu’ils vont devenir et faire prendre conscience que chaque choix, chaque petite phrase, chaque décision peut influencer cette trajectoire. Tout est possible. 

Je crois que lorsqu’on lit un roman, on perçoit – au mieux – 50% de ce que l’auteur a écrit. Parce qu’on ne peut pas saisir toutes ses intentions, les nuances dans les choix de ses mots, dans ce qu’il dit et ce qu’il omet, parce qu’on a pas nécessairement le même bagage culturel, qu’on a pas l’exact même définition des mots et qu’on est pas là, à l’instant t, quand il écrivait le roman qu’on lit des mois ou des années plus tard. 50% donc. Partant de ce postulat, pour parvenir à écrire un texte qui corresponde à quelque chose d’approximativement 100%, l’auteur doit ressentir son histoire, chaque personnage, chaque événement, chaque élément à 200%. Parce que lui même va perdre des subtilités, des explications, des détails entre ce qu’il a en tête et ce qu’il parvient à retranscrire. Ça nécessite donc de vivre le truc à fond, de manière viscérale, afin qu’on puisse percevoir la moitié des intentions à la lecture. Et parfois – c’est un cliché mais il est ici vrai – c’est très intense émotionnellement. Est-ce que je veux faire souffrir ou tuer des gens que j’adore et avec qui je vis dans ma tête tous les jours durant des mois, que j’ai élevé et porté durant des années au quotidien ? Non, bien sûr que non. Mais pour l’histoire, pour le drama, pour que la tragédie soit belle, il le faut. C’est pire que pour ce perso de série que vous avez adoré, c’est une série dans laquelle vous êtes Dieu et le parent de ce personnage. Je me retrouve à devoir battre mes enfants pour satisfaire notre envie de drama. Honte sur vous, honte sur nous.

Anecdote amusante, lorsque j’ai dû effectuer les corrections de mon texte après quelques mois sans l’avoir regardé, je me suis rendu compte que les passages dont je me souvenais que j’y chouinais beaucoup (comprendre “mes personnages chouinaient beaucoup”) ne l’étaient pas. J’étais en plein dans la bascule entre 200 et 100% et mon ressenti exacerbé à l’écriture m’avait induit en erreur sur la réalité de ce que j’écrivais.

Alors oui, évidemment, c’est de la fiction, ce n’est que du divertissement. On peut donc s’en amuser, la minorer, s’en moquer, mais à la base, il faut bien que quelqu’un s’y dédie entièrement, le vive au quotidien, des centaines et centaines d’heures durant, en poussant tous les potards à fond, avoir les yeux humides pour que vous suréleviez un sourcil par moment voire que vous poussiez un “Noooon putain !”. Donc si ça vous le fait à la lecture, imaginez bien ce que ça m’a fait à l’écriture. Mais il le fallait, pour le drama.

Dernier point. Le thème, le truc qui me tenait vraiment à coeur, que j’ai pitché, et que je ne peux pas détailler sous peine de trop en dire. Ce que je peux dire par contre, c’est que je voulais qu’on passe d’un club des 6 – des héros innocents, plein de défauts mais frondeurs et avides d’aventures – à des adolescents qui changent, qui ont déjà un petit recul sur ce qu’ils ont été et qui se demandent ce qu’ils vont devenir. Proposer un décalage fébrile entre l’insouciance (relative) des débuts et une vie d’adulte qui s’amorce avec le besoin impérieux de trouver sa place. Et si j’ai eu envie de mettre en scène ce moment, c’est parce que j’avais en moi l’historique de Presque Minuit, une “origin story” pour ces personnages. J’aurai difficilement pu faire émerger cette histoire en partant de zéro – du moins, je n’y aurais pas cru à 200%. Avec Au Crépuscule, j’ai l’impression d’avoir réellement touché ce que je voulais faire, une justesse dans le rapport des personnages, une certaine vérité. Alors, qu’on ne se méprenne pas, je n’ai pas oublié le côté généreux des scènes d’action, mais on est moins dans les longs affrontements (parfois gores) de PM et plus dans les baffes ponctuelles qui surprennent et font mal. Plus équilibré, plus varié dans les émotions, nuancé dans les ressentis – je crois. Mon objectif était de faire vivre davantage les personnages et ça impliquait de les vivre d’autant plus.

Je sais, je sais. J’ai survendu le truc. C’est normal : j’ai vécu ce roman tous les jours durant des mois, je l’ai porté pendant plus d’un an et donc mon ressenti est aussi sincère qu’un paternel envers son gamin. Oui, il a un peu le visage de traviole, mais peu importe, c’est le plus beau.

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Au Crépuscule sort le 5 septembre chez 404 éditions et il est désormais précommandable partout.

Au Crépuscule #4 : difficultés

<Bon, soyons honnête, j’ai rencontré de nombreuses difficultés sur ce projet, mais je ne peux pas écrire un roman au sujet de ce roman ni même me souvenir de tout. Donc, j’ai pré-sélectionné 2-3 trucs qui me semblent pertinents>

J’ai donc décroché un OK pour écrire AC à deux conditions : qu’il respecte une pagination donnée et que ce soit “une suite indépendante”.

Pour le nombre de pages, mon écriture régulière de scénarios de jeux de rôle et mon plan super détaillé (pour “calibrer” au doigt mouillé le nombre d’événements) m’ont visiblement été d’un grand secours puisque le roman fait le même nombre de pages que PM — il y a moins de chapitres mais ils sont légèrement plus gros.

Suite indépendante = on doit pouvoir lire AC sans connaître l’existence de PM (pas de “Presque Minuit 2” en couverture).

Interdiction donc d’évoquer un personnage par son nom sans expliquer par un paragraphe qui il est (à moins que ce soit volontaire et développé ensuite). L’exercice exige alors de peser le pour et le contre à chaque évocation liée au passé parce que ça peut devenir laborieux comme procédé… et prendre de la place (rapport à la pagination).

Pas évident quand le projet est de raconter l’adolescence de personnages qu’on a connus enfants et des (nombreux) adultes gravitant autour. Pour autant, mon concept d’origine de concentrer l’histoire sur un passage clef de la vie de ce groupe d’amis, plusieurs années plus tard, m’a permis de me concentrer sur le présent (si le roman s’était déroulé un mois plus tard, c’était injouable). Évidemment, chacun a un passif, des événements qui le définisse et qui font ce qu’il est au début du roman. Il y a des rappels et des clins d’œil (ceux qui sont tombés sont nommés) mais je me suis efforcé de traiter tous les souvenirs de la même manière, qu’ils soient “nouveaux” ou “issus de PM” — ce qui, avec le recul, me semble idéal pour les lecteurs et lectrices de PM qui auraient lu le précédent roman à sa sortie (soit il y a plus d’un an et demi).

Par contre, l’éléphant dans la pièce pour un auteur confronté à cette problématique – quelque chose qu’un lecteur ou une lectrice ne se rend pas nécessairement compte –, c’est qu’il faut travailler une exposition de dingue ! (chose qu’une simple suite ne demande pas autant) – L’exposition, c’est le moment où le scénariste présente le décor et les personnages principaux au lecteur.

En l’occurrence, vu que je souhaitais reprendre l’intégralité du casting passé, ça signifiait représenter tous les persos (principaux et secondaires) comme si c’était la première fois — on parle d’une quinzaine de personnages. Comme ç’aurait été risible et indigeste de proposer une scène d’intro avec tout le casting et toutes les explications, j’ai construit les 3-4 premiers chapitres de sorte à ce qu’ils me permettent de (re)présenter l’univers et les personnages tout en se concentrant immédiatement sur les différentes intrigues et l’histoire de fond. Pas évident à développer – un exercice de funambule – mais, avec le recul, je me demande si cette contrainte n’a pas été une excellente chose : représenter les personnages (qui plus est dans de nouvelles situations) permet d’autant plus d’apprécier la trajectoire de chacun entre les premiers et les derniers chapitres.

Petite difficulté supplémentaire : avant “Au Crépuscule”, ça faisait 7 ans que je n’avais pas conçu et écrit de nouveau roman (Posthume, jamais publié : septembre 2011). Certes, j’avais repris Presque Minuit (chez 404 éditions) et auparavant Pleine Lune (Trash Éditions), mais les deux projets étaient déjà tout ou en partie écrits plusieurs années auparavant. Curieusement, même si je me suis questionné à ce sujet, mon plan était tellement détaillé, mon histoire m’excitait tellement que j’ai oublié mes doutes et je l’ai écris avec une facilité qui m’a grandement déconcerté. Mais ça, c’est le sujet du prochain épisode.

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Au Crépuscule sort le 5 septembre chez 404 éditions et il est désormais précommandable partout.
La semaine prochaine : pourquoi “Au Crépuscule” est le meilleur roman du monde (de manière totalement modeste et ce jusqu’au prochain que je sortirai évidemment ^^).

Au Crépuscule #3 : naissance

Ça peut paraître cliché mais Au Crépuscule a uniquement vu le jour grâce aux lecteurs et lectrices de Presque Minuit.

Presque Minuit est sorti en janvier 2018… mais je l’ai écris en 2010. Évidemment, comme tout jeune auteur qui se respecte un peu trop, j’avais noté des idées de suites pour dix générations. Sauf qu’au bout de quelques années, je me suis rendu compte que parvenir à (faire) publier une histoire en plusieurs tomes (surtout quand c’est ton premier et que les suites sont à écrire) était voué à l’échec. J’avais donc repris PM pour qu’il se suffise à lui-même.

(Pour la petite histoire : le chapitre 64 de PM n’existait pas à l’origine, la révélation qu’il contient était prévu pour s’étendre sur plusieurs romans). 

Les corrections et petites réécritures de PM lors de sa sortie chez 404 éditions m’ont forcé à me replonger dans l’univers. C’est ainsi que quelques mois après sa publication, j’ai eu “L’idée”. Un événement qui donnerait une trajectoire à un nouveau roman. Idée un peu stressante (est-ce qu’on m’en voudrait de ce choix ?) mais super excitante, en tout cas idéale pour un nouveau tome parce que lui donnant un intérêt en soi. 

Sauf que Presque Minuit avait été prévu en “one-shot” et qu’une suite de romans ne faisait pas partie des projets de 404 éditions. Même si j’en avais touché deux mots à mon éditrice, il était impossible de négocier quoique ce soit si PM n’avait pas de très bons chiffres de ventes à moyen terme. J’ai eu de la chance : ils l’étaient les premiers mois et ont continué à être très corrects par la suite. J’ai donc pu revenir à la charge en m’appuyant dessus.

Mon éditrice m’a alors demandé un synopsis. Je lui ai livré un plan de 44 pages (ne faites pas ça, chez vous. Pas sans un cascadeur du moins) pour prouver que je savais exactement où je voulais aller, et parce que j’avais besoin de me rassurer, d’être sûr que j’avais la matière pour raconter une histoire qui vaille le coup au-delà de mon idée initiale. Après quelques longues semaines de chassé croisé, mon éditrice enthousiaste est parvenu à vendre le projet aux Puissances Supérieures, et à m’obtenir un accord pour débuter l’écriture du roman. Soulagement et pression.

C’est ainsi qu’en juillet 2018, et durant six mois, tous les jours, sur les pauses-déjeuners, les soirs en rentrant du boulot et tous les week-ends, j’ai écris Au Crépuscule que j’ai finalement rendu à la fin décembre 2018.

Conclusion : je n’exagère pas en disant que c’est parce que vous avez acheté Presque Minuit que Au Crépuscule existe. Un petit miracle, inespéré, génial, intense et stressant ^^.

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Au Crépuscule sort le 5 septembre chez 404 éditions et il est désormais précommandable partout. La semaine prochaine : les difficultés que j’ai rencontrées pour parvenir à mes fins.

Au Crépuscule #2 : particularités

C’est écrit dessus : Au Crépuscule est “une suite indépendante” de Presque Minuit.
– Tu as aimé Presque Minuit : tu peux lire Au Crépuscule.
– Tu ne connais pas Presque Minuit : tu peux lire Au Crépuscule.
– Tu as trouvé les héros de Presque Minuit trop enfantins (12-13 ans) : tu peux lire Au Crépuscule – ils sont maintenant ados (16-17 ans) et ça se ressent dans le ton.

Au Crépuscule se déroule donc à Paris, en 1893, presque quatre ans après les tragiques événements de Presque Minuit, et propose une nouvelle situation pour la plupart des personnages (et comme j’adore les histoires avec un “casting étendu” où les destins s’entrecroisent et les personnalités évoluent, y’a du monde).

Au Crépuscule, c’est un peu comme une nouvelle saison de Buffy contre les vampires (ou toute série TV avec une nouvelle intrigue par saison) où je suis parti du principe que vous n’aviez pas vu la saison 1. Tout ce qui est nécessaire y est donc ré-expliqué pour que personne ne soit perdu. Et à la fin du roman, l’histoire est conclue. Vous pouvez donc y aller les yeux fermés (même si, ouverts, ça pourrait être utile dans ce cas précis).

Par contre, comme j’aime récompenser les plus vigilants et observatrices d’entre-vous et que je me dis que c’est le boulot d’un auteur écrivant une histoire dans un univers préexistant : il y a des clins d’œil, des références cachées, des jeux de miroir (des répétitions de certaines paroles, des binômes qu’on retrouve dans des postures inversées), des questions triviales qui trouvent enfin leurs réponses et même quelques surprises pour les plus motivés et acharnées d’entre-vous (relisez PM Après avoir lu AC, vous verrez que beaucoup de choses y étaient cachées, dès le premier chapitre !). Tout ça reste de l’ordre du détail, invisible au nouveau lecteur, mais ça fait parti du plaisir de construire un monde cohérent qui vit et évolue avec vous.

J’ai énormément bossé pour satisfaire le côté bicéphale de ce positionnement “pour nouveaux et pour les anciens” (j’y reviendrai lorsque je parlerai des difficultés que j’ai rencontrées) mais j’en suis content car ça permet à Au Crépuscule d’exister par lui-même, d’avoir un début, un milieu et une fin et d’être “plus qu’une suite” : c’est un tout nouveau roman qui continue de développer un univers.

La semaine prochaine : comment ce roman a vu le jour…