Black Trinity, le remake ?

« Remake d’une campagne épisodique parue en 2010 » signifie que les scénarios datent « un peu » et avaient un format particulier : la campagne était une suite d’épisodes « contemporain fantastique générique » pouvant se suffire à eux-mêmes (chacun devait pouvoir être lu et joué sans lire ou jouer le scénario précédent ou le suivant) et ce au sein d’une publication étalée sur six mois.

Réunis dans le présent ouvrage, j’ai veillé à couper les introductions devenues artificielles et fait du motel ouvrant le premier scénario un « hub », un lieu permettant aux personnages de séjourner tout en rayonnant vers les différentes pistes, enquêtes et scénarios. Cette approche permet de renforcer la cohérence (unité de temps et de lieu) entre les différentes histoires sans pour autant dénaturer l’intrigue de chacune.

Accessoirement, les avoir tous regroupés permet de créer des chemins de traverse, d’apporter un peu de modularité, de suivre les envies de la table de jeu tout en retombant sur ses pattes, d’injecter une intrigue secondaire durant la principale, de croiser des PNJ issus des autres scénarios, de facilement partir sur de fausses pistes et revenir sur l’intrigue principale lorsque l’envie s’en fait sentir.

Si l’envie était de déconstruire pour mieux reconstruire les différentes intrigues, l’idée n’était pas de repartir de zéro (sinon autant proposer une toute nouvelle campagne). Le thème de chaque partie a donc été conservé ainsi que le fond de l’intrigue globale.

Pour autant et par contre, chaque scénario contient de véritables différences, des scènes supplémentaires, des personnages entièrement réécrits et le tout est suffisamment enrichi et dense pour avoir doublé voire triplé de volume.

On est donc, contrairement à la « saison 1 » de Channel Fear, sur une véritable campagne et non pas une anthologie épisodique.

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