Ordo : phase 2 finie !


En début de semaine, j’ai terminé, comme planifié, ma structure détaillée à l’extrême pour mon roman, Ordo. Un plan de 355 000 signes (soit à peu près 260 pages au format du roman, lui même prévu dans le format habituel des 330/350 pages de l’éditeur) que j’ai transmis à mes éditrices pour avoir un avis, voir si c’est trop ou pas assez sur certains points, obtenir un peu de recul sur la bestiole sur ce qui fonctionnerait ou ne fonctionnerait pas.

Comme je pouvais écrire ce que je voulais, j’ai accepté en posant « deux conditions » :

— 1/ pas d’époque victorienne, de steampunk, d’années folles. Quitte à créer un nouveau roman, j’avais besoin de couper avec Presque Minuit et Au Crépuscule.
— 2/ pas de Paris ou de France. Pour les mêmes raisons. Besoin de changer d’air, de convoquer un autre imaginaire.

Je me suis donc retrouvé à New York, de nos jours, pour du pur contemporain fantastique (d’un point de vue rôliste) ou de la fantasy contemporaine/urban fantasy (d’un point de vue littéraire) et d’un commun accord, on a poussé vers un roman un cran plus adulte. J’y reviendrai en détail en temps utile mais ça lorgne forcément et fortement vers certaines de mes marottes habituelles, avec l’histoire d’un casse au sein de la mafia de la magie (noire) sur fond de guerres familiales, de pouvoirs et de démons.

Prochaine étape : la réception et digestion du retour éditorial et l’écriture pure et dure du roman pour une remise du manuscrit début avril !

Le visuel est un extrait d’une des propositions de couvertures bien cool de Axel « Supacat » Mahé.

Name dropping, Ordo et dédicaces

Avec le 61ème de Podcastorama, FibreTigre revient en détail sur Game of Roles, son actual play :
http://kulturkonfitur.fr/podcastorama-61-game-of-roles/

Avec On/Off, Rôliste TV livre un long entretien avec Maxime Chattam :
https://youtu.be/O9EPaRsYhjk

Deux excellentes interviews/entretiens et si j’en parle ici, c’est que dans les deux cas, vous pourrez entendre mon nom passer. Ça fait toujours un peu bizarre d’entendre son pseudo sortir au détour d’une conversation mais, hey, je vais pas me plaindre non plus. Très gentil de la part de ces deux auteurs de m’avoir cité de la sorte !

Voilà, ça c’était pour le moment nombril.

Niveau informations plus concrètes, je continue mes 12 travaux d’Hercule sur Ordo qui continue d’avancer selon mon prévisionnel. Mon plan détaillé de la mort justement devrait être fini d’ici deux semaines. C’est très soutenu comme travail, j’ai l’impression de repousser mes limites mais ça devrait être bien cool au final.

Ah oui, j’y reviendrai en temps et en heure, mais je serai en dédicace à Livre Paris le dimanche 22 mars, durant deux heures (13-15h). Voilà, vous savez tout pour aujourd’hui !

Interview « jeu de rôle » pour Lulu.com (août 2019)

En août 2019, Zachary Turner, Customer Voice Associate chez Lulu.com, a contacté quelques autrices et auteurs (dont moi-même) pour nous questionner sur la création et l’édition indé de jeu de rôle. Un article synthétisant les réponses en anglais est paru ici et le présent article est la version française et intégrale de mon interrogatoire.

Je vous prie de commencer par parler un peu de vous-même, votre histoire, parcours professionnel et comment vous avez découvert le monde des jeux de rôle.

Je m’appelle Anthony Combrexelle, j’ai 38 ans, je suis graphiste et, sur mon temps libre, je suis auteur de jeux de rôle et de romans. J’ai connu le jeu de rôle au collège par le biais d’un article qui y était consacré dans un magazine de jeux vidéo. Je me suis alors inscris au club de ma ville où j’ai découvert de nombreux jeux et commencé à écrire les miens.

Quel(s) logiciel(s) utilisez-vous pour la conception et mise en page de votre livre ?

J’utilise Word comme traitement de texte (qui gère parfaitement les feuilles de style et le suivi de corrections), Antidote et quelques fidèles relecteurs et relectrices pour corriger mes fautes d’orthographe et de formulations, Adobe InDesign pour la mise en page et la conception graphique ainsi que Photoshop pour les visuels (montage photo ou illustration à la tablette graphique). S’il m’arrive d’utiliser des photos issues de banques d’images, je conçois tous mes livres de A à Z.

Quels sont les avantages de l’auto-édition pour les auteurs de livres de jeu de rôle ?

L’auto-édition permet de proposer des formats alternatifs (en terme de pagination – les livrets de 50 pages A5 sont impossibles à vendre dans le circuit traditionnel) et des contenus plus expérimentaux (des propositions de jeux plus atypiques) le tout pour un coût de production égal au prix que l’auteur ou l’autrice veut ou peut mettre dans son contenu. Dans le marché de niche qu’est le jeu de rôle, elle permet aussi à la personne capable d’écrire un produit seul de dégager une marge notablement plus importante que dans le circuit classique pour un prix de vente plus bas, le tout sur la base d’un paiement mensuel et dès la sortie effective.
Pour tout auteur en général, l’attente est réduite ou inexistante : il y a une immédiateté, très peu de temps entre le moment où le livre est terminé et sa publication. Par contre, pour qui veut se montrer professionnel, ça exige d’être d’autant plus critique et pointilleux sur son ouvrage et ses finitions (mise en forme, relecture et qualité du contenu).

Comment avez-vous découvert Lulu et comment décririez-vous votre expérience avec l’auto-édition sur notre site?

J’étais en recherche d’une solution pour produire des jeux sans avoir à dépendre d’un éditeur. De mémoire, Kobayashi des Livres de l’Ours avait utilisé Lulu pour ses productions et j’avais été étonné de la qualité du rendu. J’ai donc expérimenté les services de votre site en proposant Outer Space, un jeu court et plus expérimental que ce que je faisais jusqu’alors.

Qu’est-ce que vous considérez comme l’élément essentiel d’un bon jeu de rôle ? Quel est l’aspect indispensable qui attire l’attention des joueurs (ou lecteurs, dans le cas des autres livres) vers un nouveau livre ?

La réponse sera nuancée et très différente pour chaque joueur mais ce que je considère comme essentiel pour un bon jeu de rôle, c’est la proposition ludique : qu’est-ce qu’on joue ? Qui, où et comment ? Si ce postulat titille l’imaginaire, fait fantasmer des scènes, génère des moments de jeu excitants, suscite l’envie… et que ça se concrétise effectivement entre la théorie (ce qui est écrit et suggéré) et la pratique (autour de la table ou derrière un écran), c’est un jeu de rôle que je considère comme bon.

Pour certains auteurs, le plus difficile est de s’adresser à l’obstacle de la visibilité après l’édition de son livre. Quelle est votre stratégie d’auto-marketing et quels conseils donneriez-vous aux autres auteurs auto-édités ?

Se faire connaître sur les réseaux sociaux, sans chercher à vendre (par exemple en partageant ses centres d’intérêt) afin qu’on puisse se faire connaître et reconnaître. De manière plus pragmatique encore, proposer un produit ou des extraits gratuits similaires en qualité à ceux vendus via Lulu afin que tout un chacun puisse se rendre compte de l’intérêt de ce qui est proposé.

Concernant votre processus de création, quelle est la première étape que vous prenez lorsque vous créez un nouveau livre ? En vos mots, décrivez-nous votre démarche artistique. 

Quelle que soit le forme du projet (jeu, scénario, roman), c’est toujours une vision fantasmatique, un ou des personnages dans un lieu spécifique qui font une action particulière. Je visualise l’image comme une scène de cinéma, un mélange de visuel, de concepts et de symboles. Une fois gravé dans mon esprit, je creuse en amont et en aval de mon idée pour voir comment arriver jusqu’à cette scène et ce qui en découle ou comment, via un jeu, je peux favoriser ce type de scènes, de moments.

Comment est-ce que vous vous démarquez de vos concurrents et vous distinguez d’autres artistes ?

Difficile de répondre pour soi mais, de manière consciente, je tente de proposer des choses un peu en marge, j’essaie de creuser mon sujet, de me focaliser sur un angle original, une ambiance forte, un aspect cinégénique (qu’on puisse visualiser les scènes, avoir des images en tête rien qu’à la lecture pour mieux parler à tous en cours de partie). J’ai tendance à proposer des ambiances dures, avec des personnages hauts-en-couleurs ou décalés qui offrent un contraste et, je l’espère, une certaine nuance et subtilité.

Quel est le meilleur conseil que vous donneriez à un jeune auteur ?

Faire les choses à fond, remettre 100 fois l’ouvrage sur le métier, ne proposer que des textes qu’on assume à 100%, dont on pourra accepter les critiques parce qu’on a fait au mieux. Plus pragmatiquement : se fixer des objectifs (à court terme, quitte à établir des séries de sous-objectifs) et, surtout, toujours, avec une date de rendu pour les mener à bien. Qu’importe qu’on la dépasse, pourvue qu’on l’ait en tête pour se motiver à l’atteindre. C’est vital pour avoir la sensation (et la satisfaction) d’avancer sur ce projet, un Grand Œuvre qui se révèle toujours plus compliqué à mener à bien qu’estimé au départ.

Combien de temps mettez-vous à terminer un livre ?

C’est très fluctuant. J’alterne toujours entre plusieurs projets. Je les fais avancer au gré des idées et des déblocages d’inspiration. Lorsqu’un d’entre eux me semble proche de sa forme finale, je m’y dédie entièrement jusqu’à le boucler. Le livre est terminé quand je sens que je n’ai plus rien à y ajouter.

D’où est-ce que vous avez tiré de l’inspiration pour votre livre ?

De manière générale, toutes les œuvres qui ouvrent l’imaginaire m’inspirent : livres… mais aussi films, BD, jeux vidéo et même la musique. Pour Channel Fear, plus spécifiquement, grand amateur de films fantastiques horrifiques, j’avais envie de proposer un jeu où l’on pourrait retrouver les codes d’œuvres telles que le Projet Blair Witch, REC et les documentaires et émissions sur le surnaturel. J’ai « formulé » cette idée avec une équipe de reporters enquêtant sur des mystères et chargée d’en ramener des images et des informations. Un concept que je voulais le plus simple et compréhensible possible pour faciliter la prise en main et la rapidité des parties.

Ordo (nouveau roman)


Le 15 novembre dernier, mon éditrice (préférée, évidemment) me contactait pour me dire :

« Anthony, Les Puissances Supérieures souhaitent que tu écrives un nouveau roman chez 404 éditions, une nouvelle fiction dans un nouvel univers.
Tu peux proposer ce que tu veux en respectant les deux contraintes habituelles :

que ce soit du Young Adult dans le genre de l’Imaginaire (fantasy, steampunk, fantastique/urban fantasy, SF, uchronie, le tout orienté « jeunes adultes » donc 12-30 ans) puisque c’est la ligne éditoriale de 404.
– que ça tienne entre 350 et 450 000 signes (de tête Presque Minuit et Au Crépuscule font 460 et 480 000 signes).

Ah oui, dernière contrainte spécifique : tu as jusqu’à début avril pour l’écrire. »

LEUL comme dirait l’autre. Excitante et stressante opportunité étant donné la proposition libre et les délais contraints. Tout à fait jouable si c’était un travail à temps plein mais très compliqué à faire avec le seul temps libre (j’ai écris PM en trois intenses mois de chômage. J’ai écris AC en un peu plus de six mois avec mon job en parallèle).

J’y travaille donc d’arrache-pied depuis deux mois. Mon pitch et mon plan ont été validés et je bosse maintenant sur le plan ultramegadétaillé du roman pour vérifier la structure, la mécanique, trouver les éventuelles incohérences afin de pouvoir le rédiger en me laissant porter. Je devrais avoir terminé ce « storyboard poussé » d’ici fin février. Faut pas que je mollisse mais, même si le début a été putain-de-stressant-type-j’en-dors-pas-la-nuit, pour l’instant, bon an, mal an, je tiens le rythme, j’avance selon mon prévisionnel.

Ça s’appelait Projet INCANTO, puis Projet ORDO, et y’a de grandes chances que (malgré ce qu’indique le contrat ci-joint) ça s’appelle ORDO. Tout court, oui.

Comme je pouvais un peu écrire ce que je voulais, j’ai un peu poussé vers mes marottes avec un roman un cran plus adulte que mes deux derniers, avec des personnages plus âgés, tout en veillant à rester estampillé Young Adult. J’y reviendrai en détail en temps utile.

Pour l’instant, direction la prochaine étape, à savoir fin février pour la fin du plan détaillé ultime de la mort qui tue !

Au Crépuscule chez Roliste TV

Je profite de vous souhaiter la bonne année pour vous relayer la vidéo du live de Noël de Rôliste TV où Guillaume revient brièvement sur Presque Minuit et Au Crépuscule… et que j’avais oublié de partager (ça débute aux alentours de 45 mn).

De mon côté, je retourne à l’écriture d’Ordo dont le plan détaillé devrait bientôt, je croise les doigts, être terminé !